Ignorer l’apport en glucides avant une course réduit la performance de 30 % chez certains athlètes, même en présence d’un entraînement optimal. Contrairement à une croyance répandue, le choix du type de glucide influence directement la durée de l’effort et la qualité de la récupération.
Les recommandations varient selon l’intensité, la durée de l’effort et la tolérance digestive individuelle. Certains aliments réputés “sains” peuvent freiner la performance s’ils sont mal chronométrés ou mal associés. Les erreurs d’association ou de timing sont responsables de la majorité des troubles digestifs en course.
Pourquoi les coureurs ont des besoins spécifiques en glucides
Quand le corps est mis à l’épreuve sur la route ou le sentier, il réclame une gestion précise de l’énergie. En course à pied, les muscles des jambes puisent surtout dans les réserves de glucides, stockés sous forme de glycogène. Ce carburant précieux n’est pas illimité : plus l’effort s’intensifie, plus il s’épuise vite. Oublier de recharger, c’est s’exposer à la panne sèche, même pour les plus aguerris.
Pour que chaque foulée garde sa force, ajuster son alimentation à l’entraînement et à la compétition devient une évidence. Les besoins évoluent selon la durée, l’intensité et le niveau d’habitude. Lors de sorties longues, il s’agit d’apporter des glucides régulièrement pour éviter la fatigue soudaine. Mais réussir sa stratégie ne dépend pas que de la quantité : timing et assimilation font toute la différence.
Tenir la distance, c’est anticiper la vidange du glycogène. Quand le muscle est à sec, impossible de maintenir le rythme : on le ressent brutalement. Ceux qui courent depuis longtemps connaissent ce moment où l’énergie s’effondre faute d’avoir bien préparé les réserves. La vraie préparation ne commence pas au départ, mais bien avant, à table et dans les jours qui précèdent.
Quels types de glucides privilégier pour booster tes performances
On ne joue pas avec le carburant : tous les glucides n’offrent pas les mêmes atouts. Pour soutenir l’effort, les glucides complexes tiennent le haut du pavé. Riz complet, pommes de terre, pâtes cuites juste comme il faut, pain complet… ces aliments diffusent leur énergie progressivement. Idéal pour éviter les baisses de régime sur la durée.
La digestion compte tout autant : avant un départ matinal, les aliments riches en glucides mais pauvres en fibres (riz blanc, semoule fine) sont souvent mieux tolérés. Rien n’empêche, lors de longues sorties, de glisser une barre énergétique aux fruits secs dans la poche. Dattes, figues, abricots apportent un coup de boost rapide sans alourdir l’estomac.
Quelques repères pour consommer les bons glucides
Voici les grandes lignes pour choisir le type de glucides selon le moment :
- Avant l’effort : misez sur les glucides complexes, par exemple riz basmati, pâtes ou quinoa.
- Pendant l’effort : tournez-vous vers des glucides à assimilation rapide comme les fruits secs, gels ou barres énergétiques.
- Après l’effort : associez glucides et protéines pour refaire les stocks et accélérer la récupération.
Jouer la carte de la variété et du bon moment, voilà le vrai secret d’une alimentation performante. N’hésitez pas à alterner aliments bruts et produits conçus pour le sport, selon vos ressentis. Finalement, les meilleurs glucides sont ceux qui passent sans accroc et soutiennent votre rythme, sans mauvaise surprise.
À chaque étape de la course, des astuces simples pour bien s’alimenter et s’hydrater
Chaque phase de la course mérite une attention particulière. Trois heures avant le départ, un repas simple et digeste fait la différence : pain complet, compote, un filet de miel. Ce choix prépare les réserves en glycogène et limite les désagréments digestifs, histoire de partir l’esprit tranquille.
Juste avant le départ, une gorgée d’eau suffit. Pendant l’effort, la régularité l’emporte : boire par petites prises, préférer des boissons glucidiques légères. Cela évite de saturer l’estomac tout en maintenant un apport constant de sucres rapides. Les gels et les barres énergétiques trouvent toute leur utilité dans les moments de baisse : ils redonnent un coup de fouet sans mettre en péril la digestion.
Pour mieux s’orienter, voici quelques principes à garder en tête :
- Avant la course : testez vos repas à l’entraînement et écartez les nouveautés le jour J.
- Pendant : fractionnez l’hydratation et les apports glucidiques, ajustez la fréquence selon la chaleur et la longueur de la course.
- Après : misez sur la récupération avec un duo glucides et protéines (lait chocolaté, yaourt et fruits) pour recharger les stocks et aider les muscles à se réparer.
Appliquer ces conseils, c’est s’assurer de tenir la distance sans se compliquer la vie. L’essentiel reste la régularité, l’écoute du corps et un peu de bon sens. Pas besoin de solutions complexes pour progresser.
Intégrer facilement ces conseils dans ta routine de coureur, peu importe ton niveau
Peu importe l’expérience, la question revient toujours : comment gérer l’alimentation avant, pendant et après l’entraînement ? La clé, c’est de miser sur des menus adaptés, faciles à intégrer dans la vie de tous les jours, sans bouleversement.
Pour installer une routine stable, la régularité joue un rôle central. Intégrer des glucides complexes comme le riz complet, la patate douce ou les pâtes al dente avant les longues sorties permet de soutenir l’effort sans surcharger l’estomac. Sur les séances plus courtes ou fractionnées, un apport rapide avec une banane ou quelques raisins secs suffit amplement.
Voici quelques repères simples pour composer votre routine alimentaire :
- Fractionnez les repas si la digestion vous joue des tours pendant l’effort.
- Incluez des protéines (viande, poisson, œufs) après l’exercice pour aider les muscles à se reconstruire, sans oublier des lipides de qualité.
- Évaluez l’utilité des compléments alimentaires : ils ne remplacent ni un vrai repas ni une hydratation adaptée.
Planifier ses repas reste à la portée de tout sportif amateur. Testez différents menus à l’entraînement, ajustez les quantités selon votre ressenti et votre poids. Finalement, la routine nutritionnelle n’est pas figée : elle évolue en fonction des besoins, toujours à l’écoute de la santé et de la performance. Et c’est là, dans cette adaptation continue, que se cache la progression durable.

